Une liste de "petits" oublis réguliers lors de l'audit d'un site qui peuvent mener à des situations compliquées...
Tu le sais, l’audit / la due diligence est l’étape clé lors de l’achat d’un site internet (ou d’un Saas).
Sur DotMarket, nous avons plus de 80 points de contrôle à réaliser à chaque fois qu’un site est soumis à la vente avant de pouvoir le proposer à nos acheteurs. Autant te dire que c’est une étape aussi longue fastidieuse, et que par moment, en tant qu’acheteur, il peut être « tentant » de trouver un raccourci…
Mauvaise idée.
Faire un audit sérieux et approfondi est le meilleur moyen d’éviter de te faire avoir par un vendeur.
Mais la réalité, c’est que parfois ce n’est pas le vendeur qui tente une manoeuvre, mais l’acheteur qui “oublie” de vérifier des points de contrôle cruciaux… Pour gagner du temps, ou par simple manque de « connaissances ».
Ouvrant ainsi une porte à une transaction qui peut s’avérer “trompeuse” par la suite.
Voici donc quelques points de contrôles faciles à oublier dans le rush d’un audit et l’excitation d’une acquisition mais qui t’éviteront bien des surprises !
Si tu achètes un business monétisé grâce au programme partenaires d’Amazon notamment, ne t’arrêtes pas aux revenus indiqués par le vendeur dans son rapport de P&L.
Prends le temps de vérifier si les produits vendus sont “logiques” vis à vis de la thématique du site. Logique en termes de produit vendu, mais aussi en ce qui concerne le nombre de ventes réalisées par mois.
Exemple d’arnaque courante : un vendeur utilisant un ID Amazon unique sur plusieurs sites, de la même thématique ou non. Si tu identifies en auditant un site d’accessoires bébé un trop grand nombre d’achats DIRECTS sur des produits hors de cette thématique, tu peux légitimement te poser la question !
De même, il y a quelques « ratios » assez standards qui doivent te permettre de détecter un site générant beaucoup « trop » de ventes par rapport à son trafic indiqué. Un bon site génère ainsi entre 5 à 15% en général de conversion. Au delà de ce ratio, attention à valider ce qui peux expliquer cette conversion « extraordinaire » !
Cette étape de vérification est bien entendu applicable quel que soit le mode d’affiliation en place, mais il est plus régulier sur des sites Amazon.
Un audit approfondi nécessitera que le vendeur ajoute ton mail sur son compte affilié afin que tu puisses accéder au détail des ventes par ID.
D’où provient le trafic ? Est-il organique ? Vient-il des réseaux sociaux ? Ou est-il issu de campagnes publicitaires ? De l’envoi d’une newsletter interne peut-être ?
La donnée “trafic” n’est pas suffisante. Il te faut savoir et comprendre d’où vient le trafic afin d’identifier la pérennité de chacune des sources et ta capacité à maintenir celles-ci.
N’hésite pas à demander le détail de CHAQUE pic de trafic non explicable à première vue et à bien séparer les sources de trafic dans Google Analytics !
L’objectif de cette analyse est d’identifier le degré de dépendance d’un site à 1 ou plusieurs pages clés et donc le degré de risque en cas de perte de positions sur les mots clés liés à ces pages.
Exemple d’un risque clé observé : un site dont 90% du trafic est concentré sur la même page, elle-même rankée en 1ere position sur 1 mot clé générant plus de 80% des visites. Une simple baisse de position sur ce mot clé entrainerait une chute vertigineuse des visites et la perte de valeur du site.
Ont-ils été achetés ? Si oui, où et y-a-t-il une facture ?
Proviennent-ils d’un PBN (Réseau de Blog Privé), si oui, seront-ils maintenus ?
Un profil de lien peut évoluer, l’objectif est de minimiser les mouvements de liens après l’achat en comprenant comment ils ont été créé et en analysant leur “pérennité”.
Exemple d’arnaque observée : un vendeur se sépare d’un site dont la majorité des liens sont issus de son propre PBN. Peu de temps après la vente, les liens vers le site vendus sont retirés, et le site en question perd en autorité, en trafic et … en revenus.
Chez DotMarket, nous incluons une clause de maintien des liens dans le contrat de cession. Mais pour éviter tout problème et pouvoir faire appliquer cette clause encore faut-il en amont avoir connaissance des liens en place et de leur provenance ! Pour cela, pas le choix, il faut auditer !
On pense forcément tout de suite à l’hébergement et au nom de domaine, mais il est facile d’oublier le renouvellement d’un thème payant ou les licences de plugins importants pour le site par exemple.
Or ces coûts cachés, si nécessaire au bon fonctionnement du site peuvent rapidement venir entamer le profit net mensuel identifié et utilisé pour calculer le prix du site.
Exemples de coûts cachés observés :
– Plugins payants à renouveler chaque année
– Thème payant avec licence à renouveler
– Frais bancaires, TVA ou autres frais d’envois non pris en compte (en e-Commerce & DropShipping notamment)
– Location de liens en cours
– Sous-traitance d’une partie des actions (par exemple le service client en Dropshipping !)
– Coût d’un auto-répondeur pour envoyer des emails
– Coût d’un logiciel d’automatisation des publications sur des réseaux sociaux
– Coût de création du contenu sur un business de vente de liens (le prix de vente doit être imputé du montant payé à la rédaction !)
Une analyse approfondie des sources de trafic peut révéler l’existence de réseaux sociaux, d’une base mail ou d’autres “sources” de trafic possédées par le vendeur, qui seront, ou non, inclues dans la vente.
Il est nécessaire de garantir que l’intégralité des performances avancées par le vendeur puissent être maintenues par la suite. Et pour cela, il faut pouvoir prendre possession de 100% des actifs…
Exemples d’oublis observés :
– Une base mail ou newsletter
– Des comptes sociaux
– Un pixel publicitaire
– Des partenariats influenceurs
– Une liste de fournisseurs ou revendeurs
– Des sites liés générant du referral
– Un nom de domaine en redirection
– Une application mobile
– Un compte affilié, client, etc… difficile à réouvrir.
L’existence d’une database d’emails prospects et / ou client est logiquement source de « bonus » de valorisation. Posséder une partie de ton audience est un atout important, et cela a doc une valeur lors de la revente d’un business en ligne.
Sauf si cette fameuse database n’est en réalité qu’une poubelle d’emails non qualifiés, non actifs, etc…
Un bon moyen d’éviter de payer pour une partie « inutile » du buiness est de demander accès au compte auto-répondeur, de vérifier les OR et CTR sur précédents envois, d’identifier les modes de collecte des emails, d’identifier l’âge de la database, et même de faire un test d’envoi de mail qualitatif pour analyser les résultats.
100% automatisé, 3 publications par semaine sur Facebook, directement connecté au plugin de drop du fournisseur, ça tourne TOUT SEUL !
Attention aux business qui semblent “trop faciles”.
Prendre le temps de vérifier ce que le vendeur fait au quotidien, comment il organise son travail, celui de son équipe et de ses sous-traitants est crucial pour confirmer que TU pourras reprendre l’intégralité des actions à mener pour maintenir et développer les performances du site.
Ce n’est pas parce que c’est présenté comme simple et automatisé par le vendeur que ce sera simple et automatisable pour toi. Chaque dispose de ses propres forces et faiblesses, et il faut savoir reconnaître à quel moment il existe une limite dans ta capacité à poursuivre le travail d’un vendeur.
Exemples concrets :
– Un site monétisé à 50% par la publicité (automatisée) et 50% par la vente de liens par le biais de plateformes et du réseau du vendeur repris par un acheteur ne disposant pas de son propre réseau pour poursuivre la vente de liens en direct….
– Un site générant un % non négligeable de son trafic et de ses ventes par le biais de publicités Facebook repris par un acheteur n’ayant pas une maîtrise aussi poussée de la gestion des campagnes.
Notre guide d'audit web & finances : https://www.dotmarket.eu/guide-audit/verification-web
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