Un tour d'horizon des petites (ou grosses) arnaques les plus connues lorsqu'il s'agit d'auditer un site avant son achat.
Les tentatives d’arnaque à la vente de sites sont légions….
Et c’est entre autres afin de proposer une solution “clé en main et sécurisée” que nous avons créé DotMarket.eu.
Par conséquent, quand je suis tombé sur cet article rédigé par Dom Wells, créateur du fond d’investissements Onfolio, j’ai directement su qu’il fallait que je le partage sur ce blog.
Je me suis permis de le compléter avec quelques autres arnaques observées ces dernières années.
Au programme :
Si vous envisagez d’acheter un business web sans passer par un courtier (et même en passant par quelqu’un, cela ne fait jamais de mal d’entrer dans la tête d’un “scammer”), cet article DOIT être lu !
Tous les vendeurs essaieront d’obtenir le meilleur prix pour leur site ou SaaS. Et tous les vendeurs tenteront de valoriser le POTENTIEL de leur business dans la phase de négociation.
Il n’y a rien de mal à ça !
Là où cela devient une vraie arnaque c’est quand le prix proposé ne repose absolument sur rien d’autre que de l’interprétation de données.
Alors bien sûr, un(e) investisseur(e) averti(e) se fera rarement avoir par ce type de pratique…
Mais j’ai vu trop d’acheteurs et acheteuses plus débutant(e)s passer à côté de ce point !
Comme le dit Dom dans son article, ce n’est pas parce qu’un site se positionne sur la thématique de l’acné, et que le mot acné est recherché 1 million de fois par mois, que le site vaut « 1 million de visites » !
Un investisseur averti achète le potentiel d’un site, mais ne paie que ses résultats existants !
Ne vous laissez pas berner par une proposition de prix basée sur tout ce que pourrait vous faire gagner un site.
Un autre classique qu’on retrouve amplement sur les plateformes de vente ouverte à tout le monde….
Le fameux site copié collé d’un autre qui fonctionne bien. Ou la version légèrement plus réfléchie, mais tout aussi néfaste, du site 100% traduit d’une version anglais (ou autre langue) et lancé en l’état.
L’analyse via un outil comme CopyScape du contenu d’un site, au moins quelques pages clés, est une étape importante pour éviter d’acheter un site dont la durée de vie ne saurait être bien longue ET où le risque de vous faire reprendre par la patrouille DMCA sera grande !
Ohhh je le déteste celui-là…
Le fameux site dont la courbe SemRush s’envole en l’espace de quelques semaines, qui génère en si peu de temps tant de revenus, et … qui malheureusement se fait exploser en vol dès la prochaine update Google, voire même avant….
Il y a quelques spécialistes de la création de sites de ce type en France (et partout ailleurs).
Par expérience, n’achetez jamais un site dont la croissance semble tout sauf « naturelle »…
Le risque que cela soit ponctuel est trop grand !
Comme le précédent, le risque est bien évidemment que tout s’effondre après l’achat.
Un site majoritairement « boosté » aux liens d’un PBN, dont les liens seraient retirés par le vendeur, risque très vite de prendre l’eau et de s’écraser au bout de quelques semaines ou mois….
Sur DotMarket, nous intégrons dans le contrat de cession une clause de maintien de lien. Mais pour là faire valoir, encore faut-il savoir que les liens en place sont issus d’un PBN….. Et pour cela, il faut passer par la case audit !
Il est plus rare, mais je me souviens d’un temps où sur Flippa les sites nourris aux Bots / robots pullulaient !
Aujourd’hui, il est bien plus rare de tomber sur ce type de site, surtout en France. Mais il reste prudent de penser à vérifier aussi bien Google Analytics (pages visitées, temps de visite, taux de rebond, provenance des visiteurs) que la Search Console (mots clés générant impression et trafic) pour valider que les visites soient réelles !
Vous pouvez aussi, comme Dom le recommande dans son article d’origine, croiser les données annoncées par le vendeur avec les courbes de trafic et les rankings des mots clés du site sur SemRush ou ahrefs pour valider si le volume de visite est « cohérent » avec les positions occupées et les volumes de recherche sur les mots clés.
Ne JAMAIS prendre pour argent comptant une « simple déclaration » de revenus. Il est tellement facile de faire une capture d’écran d’un compte qui n’est pas celui du site vendu, ou piquée sur un autre listing…
Pour vérifier la véracité des revenus annoncés, il n’y a que 2 solutions :
Celle-ci est assez récente et liée à la croissance d’Ezoïc en France et à l’international. Les sites utilisant cette plateforme publicitaire pour monétiser se multipliant, les petites « arnaques » apparaissent également.
Les 2 plus connues à ce jour sont les suivantes :
Une variation de l’arnaque précédente qui consiste, notamment sur Amazon, à présenter des revenus réalisés par un ID utilisé sur … plusieurs sites !
Le meilleur moyen de vérifier ce point est de demander un accès au compte partenaire pour aller décortiquer les produits vendus et valider que la majorité de ceux-ci soient cohérents avec la thématique du site. Si trop de produits vendus EN DIRECT sont hors de la thématique, il y a de quoi douter de la véracité des données.
Les ventes indirectes sont elles normales, et seront facilement identifiables puisque désormais rémunérées uniquement à hauteur de 1%. C’est donc l’analyse des ventes directes qui doit te mettre la puce à l’oreille.
Le volume de ventes générés par un site est aussi un bon indicateur. En te basant sur des % de conversion entre 5 et 15% tu dois pouvoir identifier un site dont le volume de vente serait incohérent avec le nombre de visiteurs mensuels.
Un classique chez les vendeurs de formation pour devenir riche sur Internet : montrer dans une vidéo le chiffre d’affaires réalisé sur un site, sans dévoiler les investissements consentis pour y parvenir et le profit net en bout de course…
C’est pareil chez les vendeurs : pensez à bien vérifier que les chiffres annoncés pour calculer le multiplicateur soient bien ceux du PROFIT NET MENSUEL (ou MRR sur un SaaS).
Il est classique de valoriser un site entre 15 et 25x (ou plus selon les business, l’ancienneté et de nombreux autres critères) son profit net mensuel. Pas 15 ou 25x son chiffre d’affaires…
Je vais être un peu brutal mais … un site dont 100% du trafic et des revenus sont issus de la publicité ne vaut rien. Ou presque !
Vous pouvez acheter 3-6 mois de profit net un site comme ça, pour gagner du temps sur la création du site, la sélection des produits, le « chauffage » du pixel (si le pixel et les comptes publicitaires sont vendus avec….).
Mais sachez qu’il suffira d’une journée au vendeur pour répliquer exactement le même business et être un concurrent direct au site qu’il vient de vous vendre ! La valorisation initiale du business doit donc tenir compte de ces facteurs, et vous ne devez en aucun cas payer le même multiple que pour un site établi avec une base de trafic organique.
C’est de saison ! Après toutes les récentes updates de Google, nombreux sont les sites qui ont pris une petite (ou grosse) claque et vu leur trafic et revenus plonger !
Attention à ne pas vous faire avoir par les chiffres PRE-update fournis par un vendeur !
Un site générant 1 000 euros par mois avant mise à jour, et passé à 500 euros par mois après la mise à jour ne devra plus être valorisé sur ses anciens revenus. L’intégralité des mois à 1 000 euros devront être exclus du calcul pour calcule le prix sur une base de 500 euros par mois. Ou moins, si la chute se poursuit dans les mois qui suivent....
Ce n’est pas une arnaque en soi, mais disons … une petite technique de sur-valorisation employée par certains vendeurs peu scrupuleux.
Elle consiste à revendre un site juste après ou en pleine saison forte et de demander à l’acheteur de payer un multiple calculé sur ces mois les plus intéressants.
Pour tout site de type saisonnier, il convient de prendre 12 mois d’ancienneté pour analyser l’impact de chaque saison, et obtenir une base de calcul représentative.
Si vous passez par un courtier, cette étape est d’une simplicité absolue. Le courtier collecte le prix d’achat du site, s’occupe de la migration, et ne débloque les fonds QUE lorsque l’acheteur a confirmé que tout avait été réceptionné.
Si vous achetez le site en direct, je vous conseille de passer par un système de séquestre comme escrow.com ou de faire appel à des prestations de sécurisation qui, bien qu’ayant un coût, vous permettront de sécuriser la somme en attendant que tout ait bien été migré : nom de domaine, contenu du site, et tous les actifs liés.
L’arnaque classique ici consiste simplement pour le vendeur à demander à être payé avant de procéder à la migration de tous les actifs. Ou de procéder à une migration partielle, ou de conserver une copie et des accès au site migré, ou encore de dire que tout est en cours, demander le paiement, puis d’annuler pendant la période de rétractation le transfert du nom de domaine.
Bref, pleins de petites techniques pas très honnêtes qu’il convient d’anticiper en vous organisant bien pour procéder à cette étape technique finale !
Difficile de parler d’arnaque sur ce type « d’oublis », car de mon expérience, ils ont tendance à être autant négligés par des vendeurs que par des acheteurs peu expérimentés ou un peu trop pressés.
Je vous ai préparé un article dédié à ces fameux oublis lors d’un audit qui peuvent transformer un bon deal en cauchemar….
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