1. Ton business est trop … local !
Même si celui-ci a amplement le potentiel de s’étendre à d’autres villes et région (de France dans les cas qui me viennent en tête), l’hyper-localisation d’un site est et sera toujours un frein élevé à sa revente….
La marketplace de livraison de paniers de légumes, ou ce site de livraison de repas (un Uber eat ultra local) vus passés ces derniers mois sont des exemples parfaits de business qui répondent à un VRAI besoin, mais qui de part leur zone de chalandise en ce moment restreinte font peur à la grande majorité des investisseur.e.s potentiel.les…
Seule issue ? Vendre à des acteurs locaux !
2. Un ratio temps de travail / profit actuel trop bas
Rares sont les business, même sur le web, à avoir dès leur création un rapport énergie dépensée / revenus générés qui soit “intéressant”. Ce n’est donc ni grave, ni un problème qu’un business jeune ne soit pas “rentable” vis à vis du temps passé à le développer.
Par contre, cela devient un vrai frein à sa revente si le CA et le profit ne connaissent pas une vraie croissance au fil du temps, de sorte à ce qu’un repreneur puisse vraiment se “payer” avec cette acquisition et considère donc la rentabilité à en tirer … trop faible !
Les petites boutiques à 500 euros / mois mais où le ou la créateur.trice bosse 35h par semaine sont de parfaits exemples de business sympa, mais pas “rentables” pour quelqu’un en quête d’un business passif….
3. Ton business est trop “complexe” à gérer…
Plus un business est complexe, plus ses chances de revente sont faibles. Sauf encore une fois à un investisseur déjà dans le domaine, au fait des “difficultés” du domaine, au fait des “méthodologies” de travail, etc…
Je repense à ce business d’impression d’images personnalisées, impliquant 30 personnes en sous-traitance, des étapes de quality contrôle à rallonge, un service client “épuisant” selon les mots du vendeur, des négociations (trop) régulières avec les fournisseurs, du churn dans l’équipe de créa, etc…
Bref, plus un business est simple, plus sera “facile” à reprendre. L’existence de barrières à l’entrée est aussi un atout attention, si c’est trop simple, tout le monde peut le (re)faire. Mais il y a des degrés de complexités… certains sont des atouts, d’autres des faiblesses…
4. Un business trop dépendant de sa “personne clé”
Tu te rappelles le site de Théophile Eliet ? Exemple de typique de business très rentable, très excitant en apparence, mais tellement difficile à reprendre si tu n’es pas … Théophile, ou un clône de Théophile !
Plus un business est “incarné”, plus il devient dépendant de sa personne clé et sera difficile à revendre…
5. Il y a trop à investir pour relancer ton business…
Je pense ici à ce petit SaaS analysé il y a quelques mois, laissé à l’abandon, répondant à un vrai besoin, offrant une solution vraiment innovante, mais nécessitant en plus du prix de base un investissement de “relance” (développement, commercial, etc) quasiment équivalent ou plus à la mise de départ.
6. Ta valeur de stock est trop importante par rapport aux revenus mensuels…
Vendre un site avec du stock est parfaitement OK. Vendre un site valorisé 20 000 euros avec 80 000 euros de stock rattaché est bien, bien plus compliqué….
Le ratio entre le prix d’achat d’un site, ce qu’il génère, et le coût du stock attaché (qui s’il est aussi gros dépeint souvent une activité trop limitée du site) est un vrai élément de blocage possible…
7. Les risques “futurs” liés à ton site sont trop importants (ou flous…)
Cela peut être une tendance à la baisse (toujours négative tu t’en doutes), mais aussi une incertitude plus ou moins forte sur la capacité à opérer le business d’un point de vue légal par exemple.
Cela peut aussi être sa trop forte dépendance à un fournisseur pas “clair” sur son engagement long terme. Bref, plus il y a de points flous sur l’avenir d’un site, plus cela refroidira ses futurs repreneurs !
8. Ton business implique “trop de gens”
Plus il y a de personnes impliquées dans l’opération du business, plus le nombre d’acheteur se réduira. Reprendre un site est une chose. Reprendre et gérer une équipe entière en est une autre. Il peut être pertinent, en préparation d’une vente, de trouver le bon équilibre entre les personnes “clés” à fidéliser et celles n’apportant pas tant de valeur et qui seront plutôt des poids dans la reprise.
Même si un repreneur peut décider de “virer” tout le monde et mettre ses propres processus en place, un business impliquant 2 freelance fera moins “peur” qu’un business reposant à priori sur 10 personnes aux profils variés. En tout cas sur des rachats “simples” (j’exclus ici les rachats de sociétés plus développées bien sûr).
9. Ton business n’a pas d’optimisation possibles en apparence…
Tout acheteur cherche à faire un upside sur son investissement. Et une des façons les plus “simples” de visualiser une exit ou une croissance future intéressante est de réussir à identifier immédiatement des “quick wins”.
Un business mis en vente à son “potentiel maximum” pourra effrayer des repreneurs car il y aura désormais plus de chances que le site “baisse” plutôt qu’il ne grimpe faute d’actions à mener pour obtenir cette croissance. Un “bon” site à acheter n’est donc pas un site parfait, mais bien un site offrant de vraies opportunités de croissance.
Tu vois d’autres raisons pour lesquelles un site pourrait avoir beaucoup de mal à se vendre ? J’attends tes commentaires bien sûr, et je serai ravi d’en débattre !
10. Ton dossier de vente n’est juste pas assez solide …
C’est un fait. Vu et revu. Plus un dossier est COMPLET & TRANSPARENT, plus il est facile de vendre un site internet… C’est une étape clé (et fastidieuse) de la mise en vente de chaque site sur DotMarket… Constituer un dossier vraiment complet, vraiment détaillé, vraiment transparent, vraiment vérifié ….. prend un temps fou !
Mais c’est nécessaire dans de nombreux cas. Un dossier à trous, un dossier pas clair sur certains aspects financiers ou SEO, un dossier « bancal » sont autant de risques de faire littéralement peur à un acheteur ou une acheteuse. Tout investisseur.e un tant soit peu avertie. posera des questions sur les éléments non clairs de ton dossier. Plus il y aura de questions (et / ou de surprises) plus les risques de voir la négociation se rallonger, le prix offert baisser ou l’offre s’envoler seront grandes….
Préparer ton dossier de vente (chiffres, historique, preuves de dépenses et revenus, explications sur TOUT ce qui peut toucher à ton business) sera costaud, plus tu auras de chance de recevoir une BONNE offre. Ce n’est pas pour rien qu’autant de dossiers échouent sur les plateformes type leboncoin du site internet…
Plus il y a de travail d’audit et de vérification à faire par les acheteurs, plus il y a de risque d’échec…
C’est pour cette raison que nous avons décidé sur DotMarket de nous occuper de TOUT. Pas pour le plaisir de passer des heures à décortiquer des chiffres, des « histoires », des profils de liens, des contenus, etc..
Non, simplement car nous savons que cela compte. Et que sans cela … Nos sites ne se vendraient juste PAS aussi vite et bien.