Apprenez à détecter et ajuster les revenus non-récurrents pour éviter de surpayer un site e-commerce, SaaS ou média en ligne. Études de cas incluses.
Quand vous achetez un site e-commerce, un SaaS ou un média en ligne, tout chiffre d’affaires ne se vaut pas.
Certains revenus peuvent sembler prometteurs… avant de s’évaporer après la reprise. Ce sont les revenus non-récurrents, ces ventes ponctuelles ou événements exceptionnels qui peuvent gonfler artificiellement la rentabilité apparente d’un business.
Dans cet article, je vous aide à identifier, analyser et ajuster ces revenus pour prendre des décisions d’acquisition plus solides – et éviter de surpayer un actif fragile.
On parle de revenu non-récurrent lorsqu’une vente ou une commande ne se répète pas dans le temps, ou qu’elle repose sur un événement isolé ou exceptionnel.
Ces revenus peuvent gonfler le chiffre d’affaires sur une courte période… mais ils ne disent rien sur la santé réelle du business à long terme.
Lors d’une acquisition, on valorise souvent un business sur la base de ses revenus nets annuels ou de son EBE (excédent brut d’exploitation), multiplié par un certain multiple.
Si une part importante de ces revenus est non-récurrente, cela fausse la valorisation.
👉 Le risque ? Acheter un business à un prix basé sur des revenus… qui ne reviendront jamais.
👉 L’enjeu ? Identifier ce qui est durable de ce qui est conjoncturel, et ajuster en conséquence.
La meilleure façon d'ouvrir un sujet reste de poser la question.
Bien qu'il soit toujours possible de tomber sur des cédant(e)s malhonnêtes, la majorité des cas observés sur Dotmarket sont très simples : si la question est posée, la réponse est obtenue !
Et s'il y a un doute, les décisions sont prises en faveur du repreneur.
Voici quelques questions à poser :
Les multiples (x2, x3, x4) doivent s’appliquer uniquement sur les revenus récurrents et durables.
Les revenus exceptionnels doivent être isolés, et ne doivent jamais être intégrés dans le calcul de marge.
Si vous identifiez un dossier où des revenus non récurrents ont été intégrés pour booster l'EBE, signalez-le à votre intermédiaire, ou soumettez votre analyse de retraitements au cédant !
Selon l'activité, et la typologie des revenus non-récurrents, il est habituel de les sortir du business plan, tout en gardant de la visibilité sur leur existence. L'enjeu étant de mesurer leur impact sur la santé financière de l'activité, mais aussi de pouvoir identifier la possible pérennité de ceux-ci.
Exemple : un crédit recherche, une aide "annuelle" qui pourrait être touchée à nouveau dans les années à venir (mais non garantie), etc...
Un revenu ponctuel est souvent le fruit d’un coût exceptionnel (ex. : pub Facebook, partenariat coûteux, influence).
Retenez la marge réelle, pas juste le chiffre d'affaires.
Parfois, un revenu non-récurrent révèle un potentiel à rendre récurrent :
Mais cela suppose du travail, du marketing et des coûts : ne l’intégrez jamais comme acquis.
Un site de vente de cosmétiques naturels (CA annuel de 250 000 €) est mis en vente sur une base de x2,5 de son bénéfice net. L’acquéreur découvre qu’un tiers du chiffre d’affaires annuel (83 000 €) provient d’un reel TikTok sponsorisé par une influenceuse beauté (500k abonnés), posté 3 mois auparavant. La campagne a généré une explosion temporaire des ventes pendant 2 semaines.
Une startup SaaS B2B revendique un EBITDA positif de 40 000 € sur l’année. Le CA total est de 120 000 €. En creusant, l’acheteur découvre qu’une subvention publique de 60 000 € (BPI France, innovation) a été perçue cette année, sans garantie de renouvellement.
Un site d’ebooks éducatifs réalise habituellement 8 000 € de CA mensuel. Lors d’un partenariat ponctuel avec une newsletter de niche (parentalité positive), il vend pour 18 000 € de produits en 48h.
Les revenus non-récurrents sont souvent les pièges dorés des business digitaux : séduisants, spectaculaires… mais peu durables.
Pour un repreneur, apprendre à les détecter et à les retraiter correctement est un réflexe essentiel pour ne pas se faire piéger dans une acquisition.
Dans d'autres cas, plus rares, ils peuvent être de réelles ouvertures vers de nouvelles opportunités négligées par les précédants propriétaires du business. Reste alors à le sévaluer à leur juste valeur, et à modéliser les actions à mener pour surfer sur ces revenus initialement "non récurrents".
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