Valeur du business : 130 000 euros.
Une somme conséquente. Peut-être pas “life changing” pour tout le monde, mais une jolie somme quoi qu’il arrive.
Nous en étions au tout début, donc nous nous attentions à beaucoup “d’objections” possibles sur la mise en vente : “je n’ai pas envie de vendre”, “le prix ne me convient pas”, “vous êtes trop jeunes sur le marché”, etc….
Ce qui a VRAIMENT poussé le vendeur à ne pas passer à l’action ?
La sensation de ne pas avoir de “plan” pour l’après.
Ses mots exacts furent “130 000 euros ? Wow, mais cela changerait beaucoup dans mon quotidien, je n’ai pas réfléchis à qu’est ce que je ferais de cet argent, de l’impact sur mon travail, il faut que j’y pense !”.
Nous n’avons jamais (ne jamais dire jamais, on ne sait jamais 😁 ) listé ce site.
Mais tu sais quoi ?
Ce vendeur avait RAISON !
Raison de ne pas vendre sans prendre le temps de réfléchir à l’après.
Car c’est une vraie question, et un vrai “sujet” trop peu souvent abordé dans le monde de l’entrepreneuriat. Celui de l’exit et de son impact sur le moral, la motivation, la vie quotidienne du vendeur ou de la vendeuse…
- Que faire une fois l’argent sur ton compte ?
- Que faire une fois la “charge mentale” envolée ?
- Que faire une fois que ton calendrier est vidé d’un coup de son activité ?
- Et tant d’autres questions….
Si tu as déjà lancé une activité à côté, ou que tu vends pour rejoindre un nouveau projet, la problématique est sûrement moindre pour toi..
Mais si, comme beaucoup de vendeurs / vendeuses, c’est une première fois pour toi, et que la somme tirée de la vente est une “grosse” somme (pour certain.e.s ce sera 50K pour d’autre le million…) qui vient impacter ton quotidien, réfléchir à l’après est un vrai sujet.
Et c’est le sujet du jour.
Disclaimer : ce sujet pourrait (et fait sûrement déjà) l’objet d’un livre entier. Mon but n’est donc pas de disserter pendant 150 pages, mais de poser quelques questions, de te partager quelques réflexions et idées pour avancer. Et si tu souhaites en discuter plus en détails, je serai ravi de le faire par email en retour à cet article ou de vive voix !
Les “idées” pour préparer ton exit au mieux
(Avant) Prendre le temps de décider si tu as VRAIMENT envie de vendre.
First things first. As-tu VRAIMENT envie de vendre ? L’envie de la jolie exit financière est une chose. L’ego boost de la vente aussi. Mais as-tu vraiment envie, au plus profond de toi, de laisser ton projet partir entre les mains de quelqu’un d’autre ?
Tu passes forcément par des étapes où la vente semble être une solution. Mais est-ce une solution court ou long terme ? Vendre est un acte “irrévocable”. La décision mérite donc de bien y réfléchir en amont.
(Avant) Planifier.
Les meilleures ventes sont celles anticipées, préparées, planifiées. Celles que tu as le temps de t’approprier. Un peu comme les meilleurs plats sont ceux qui te cuisines sans avoir faim mais en te réjouissant du résultat final au lieu de penser à chaque minute à quand tu pourras enfin te rassasier…
La meilleure vente est celle que tu prépares sans être dans le rush et le besoin de vendre.
Tu peux planifier :
- La date voulue de revente.
- Le prix “souhaité”.
- Le profil d’acheteur ou acheteuse recherché.e.
- Le type d’accompagnement attendu.
- Etc…
(Avant) Réfléchir à ce que tu feras de tes journées…
Comment passer de X heures par jour à penser et agir sur ton business à …. plus rien ?
Bien sûr, si tu as déjà un autre site à développer, la bascule devrait être rapide. Mais si ce n’est pas le cas… Attends-toi à un petit “choc” en réalisant à quel point la vente d’un projet peut venir libérer du temps d’action, mais aussi – et c’est parfois le plus dur à gérer – du temps de cerveau !
Cerveau qui a désormais plus de temps pour penser, cogiter… Du temps pour penser à des choses positives (comme la suite), mais aussi pour potentiellement te faire stresser vis à vis de l’inaction ! Réfléchir à ce que tu feras de tes journées est donc une étape importante.
et te fixer un challenge ?
Chacun a ses moteurs. Le mien, c’est le challenge. J’ai toujours besoin d’avoir un objectif qui me tire vers le haut. Cela peut-être un projet pro, ou un projet perso !
Courir un marathon, apprendre à jouer d’un instrument, devenir prof de yoga…. Autant d’activités qui demandent, pour être réalisées, un sacré entraînement et du temps. Mais de jolis objectifs, qui rempliraient à coup sûr pas mal de journées et de temps de cerveau !
(Avant) Budgétiser.
Encaisser une jolie somme et ensuite ?
L’argent est souvent tabou. Il ne devrait pas. Que tu encaisses 50K ou 1M, il est important de te demander ce que tu vas faire de cet argent. Comment tu vas “remplacer” ton revenu mensuel pour les mois ou années à venir en budgétisant l’utilisation de l’a somme perçue.
Vas-tu réinvestir ? Si oui, dans quoi ? Vas-tu te verser un salaire chaque mois ? Vas-tu juste tout dépenser jusqu’à ce qu’il soit temps de reprendre un boulot ou relancer un projet ? Si choix du projet, à quel moment faudra-t-il commencer à le lancer pour éviter la période “sans argent” ?
Bref, comme d’hab, l’argent est un gros sujet. Et il faut l’aborder.
(Après) Ralentir.
C’est cliché…. Mais ralentir est un moyen très efficace de ne pas te faire embarquer dans un roller coaster d’émotions et de “garder le contrôle” sur tout ce qui peut se passer dans ta tête avant, pendant et après une vente.
Ralentir. Faire une pause. T’accorder une (vraie) pause. Pause que tu n’as peut-être pas prise depuis un bon moment (feeling guilty? ) pour digérer ce qu’il se passe, et prendre le temps de réfléchir à la suite. Pas UNE suite. Mais LA suite qui TE conviendrait.
Avant de ré-accélérer ?
Entrepreneur.e un jour, entrepreneur.e toujours ! Il serait utopique de penser qu’une fois l’exit passée, tu vas pouvoir te “contenter” de ce succès, et pouvoir passer l’année qui vient, ou les 10 prochaines, à te là couler douce !
Non. Préparer l’après, c’est aussi accepter que l’envie de replonger (plus ou moins vite), fait partie de l’aventure ! L’intérêt de la ‘pause” mentionnée juste avant, c’est justement de te permettre de pouvoir ré-accélérer au “bon moment” et pas juste par “besoin”.
Tu me suis ? 😊
(Après) Oser te faire plaisir.
Tu peux ici penser au petit craquage financier totalement permis bien sûr !
Mais aussi au temps désormais disponible pour faire, voir, partager plus de temps et de choses dont tu te serais peut-être, privé.e ces derniers mois ou dernières années ?
Accepter d’écouter (et de satisfaire) tes envies fait partie du processus ! Sans culpabilité.
(Avant, pendant, après) En parler à tes proches, à des conseillers, à des partenaires
Le dialogue reste ne source incroyable d’obtention de retour d’expériences, mais pas que ! Mettre des mots sur les doutes, les peurs, mais aussi les envies, les sources d’excitation est une phase clé de l’apprivoisement de tes sensations et émotions.
En parler à un entourage professionnel (conseillers, partenaires), à des mentors (ayant peut-être vécu cette situation), à un professionnel de santé (psy) mais aussi à des proches (partenaires, enfants, amis) pour les inclure dans ta réflexion et ton cheminement (au lieu de les couper, comme on peut avoir tendance à le faire en pensant les “protéger”) te permettra de ne pas te transformer en cocotte minute, mais d’évacuer au fil des jours la pression possible et de transformer tes émotions en réflexions pour avancer.
Le mot de la fin (pour le moment)
Il me vient encore tellement de choses sur ce sujet … Mais je vais stopper là pour cette fois.
Comme évoqué plus haut, poursuivre le débat ou entamer la discussion sur ce sujet sera toujours un plaisir, n’hésite donc pas à répondre à cet épisode, à commenter, ou à me contacter sur LinkedIn pour échanger, et qui sait, préparer ta future exit !
A bientôt.